Soranza est une formation de musique médiévale Baroque, composée de quatre instrumentistes maniant respectivement le Serpent, le Saqueboute, deux instruments à vent, ainsi que les Clavecin et le violoncello. Lorsque Soranza m'a contacté pour réaliser son logo, j'ai tout de suite proposé de réaliser un exercice de style qui consistait à s'approprier intégralement les codes graphiques et visuels de la période Baroque. L'idée était de proposer non pas un simple logo, mais une identité, comme on aurait pu la réaliser avec les outils et les moyens de l'époque. Je me suis donc mis en tête d'étudier et d'explorer à fond le sujet. Mon idée principale fut de copier l'apparence des premières pages des livres de cette époque.
La proposition que j'ai imaginée est issues des recherches dont vous pourrez lire un extrait ci dessous. Beaucoup des sources proviennent de Wikipedia, ne me blâmez pas pour le copier coller !
1. Références et planches de style
Le Baroque est un mouvement artistique qui trouve son origine en Italie dès le milieu du XVI ème siècle, dans des villes telles que Rome, Mantoue, Venise et Florence, et qui se termine au milieu du XVIII ème siècle.
Ce mouvement Baroque se caractérise par l'exagération du mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension, l'exubérance, la grandeur parfois pompeuse et le contraste. Ce même contraste dont parlais Philippe Beaussant, l'époque baroque a tenté de dire...
"un monde où tous les contraires seraient harmonieusement possibles."
Le Baroque touche tous les domaines artistiques : sculpture, peinture, littérature, architecture, théâtre et musique et se répand rapidement dans la majeure partie des pays de l'Europe.
A cette époque, le concept de "logo" n'existait pas. Cependant, il existait de nombreux autres moyens de representer picturalement une identité ou une personnalité : armoiries, oriflammes, blasons, sceau de cire, etc.
C'est vers 1454, à Mayence, dans l'atelier de Johann Gutenberg, qu'apparaît l'imprimerie. Après de nombreux t^tonnements, la technique typographique mise au point est exploitable commercialement. Elle est simple dans son principe : il s'agit d'assembler des caractères mobiles de plomb pour composer des textes.
Depuis 1465, il existe des caractères typographiques reproduisant l'écriture des humanistes italiens. Très clair et lisible, ce type d'écriture connait un gran succès en Italie jusqu'à la fin du XV ème siècle.
À l'extrême fin du XV ème siècle toutefois, le dessin des caractères romains va être considérablement amélioré. Ce caractère est le prototype des caractères romains qui triomphent au XVI ème siècle. C'est ce dessin de caractère que Claude Garamont améliorera dans les années 1540. Le caractère romain moderne est ainsi désigné, dans la classification de l'Association Typographique internationale (AtypI), sous le néologisme de "Garalde", réunissant les noms d'Alde et de Garamont.
L'innovation, en Europe est à rechercher du coté de la mise en page et de ce que les historiens du livre appellent plus généralement la "mise en texte".
Avec l'introduction de plus en plus systématique des alinéas et des paragraphes, même si certains exemples peuvent êtres relevés dès le XVI ème, les livres du XVII ème siècle bénéficient d'un texte souvent plus aéré, moins compact. Ils commencent autrement dit à adopter une présentation qui s'efforce de mieux souligner les articulations de la pensée.
La marbrure est un apprêt humide des surfaces par lequel le technicien obtient des motifs analogues à ceux du marbre ou d'autres roches. Ces motifs sont obtenus par la flottaison de couleurs à la surface de l'eau ou d'une solution visqueuse dite aussi glaçage et par l'application de ces couleurs sur une feuille ou d'autres surfaces comme des tissus.
Ce type d'ornement a été utilisé au long des siècles pour décorer toutes sortes de surfaces. On l'utilise souvent comme support pour l'écriture en calligraphie, pour les affiches et pour les gardes et les plats-papier en reliure. Chaque réalisation présente un tracé différent et donne un caractère unique à l'objet qu'elle recouvre.
2. recherches
3. Les approches
3A. les blasons
Chaque lettre peut représenter un des instruments de la formation. Le blason est très facilement adaptable en sceau ou en cachet de cire. Le crane et la plume font référence aux vanités, image très présente dans l'univers baroque. Les instruments peuvent être représentés très simplement par des caractères inventés, évoquent des elements distinctifs : la forme du serpent, les s du violoncelle, une touche du clavecin, etc. Ou bien le S peut être au centre de la réunion des instruments. La Soranza sera alors entourée par quatre bandes chacune évoquant l'un des instruments de la formation. une couronne royale domine alors l'ensemble.
3B. La lettrine
Les ornements, les courbes et contre-courbes évoquent à la fois l'univers baroque et l'univers musical. Les quatre instruments peuvent encadrer la Soranza. On peut aussi essayer un exercice autour de la lettrine style XVII ème siècle, ou s'inspirer d'une lettrine originale, avec un s formant un serpent, un dragon. Ou bien quatre pointes de rose représentent chacune un des musiciens de la formation.
3C. Calligraphie
Le S, à la fois signature et geste, evoque subtilement une clé de sol sans la représenter. Le plein et délié est typique de l'utilisation de la plume calligraphique traditionelle.
Le lettrage post Gothique encore présent de façon marginale a le mérite de posséder beaucoup de personnalité. Le S peut être dessiné avec quatre bandes, une pour chaque musicien. Le S devient un quatuor de courbes en harmonie.
4. Typographie
5. finalisation